Les Manufactures Février à la Mairie de Paris
Le groupe Les Manufactures Février est heureux d'investir les espaces d'exposition du majestueux Hôtel de Ville avec de nouveaux sols imprimés sur dalles de moquette, fabriquées par l’usine française TecSOM.
Après un couloir de rappels historiques et cinématographiques aux couleurs de l’arc-en-ciel, les visiteurs pourront déambuler dans huit salles thématiques qui explorent les questions du Paris gay, de la censure, des festivals et des succès grands publics.
La scénographie de cet espace reflète à la fois les histoires d’amours racontées dans les films présentés dans cette salle mais aussi l’universalité de ces scénarios autour du monde. L’impression du motif de notre planète bleue (ci-dessous) géante au centre de la salle, sur laquelle est posée en équilibre un immense cœur rouge, permet de traduire l’idée que partout dans le monde, le cinéma LGBTQI+ parle avant tout d’amour, de tous les amours.
« Champs d’Amour » prend pour point de départ le 28 mai 1919, date où le premier film à caractère explicitement homosexuel est projeté à Berlin. Il s'agit de Différent des autres (Anders als die Ander) de Richard Oswald.
Le film est aussitôt censuré, puis les copies sont détruites. Il faut attendre la fin des années 1970 pour découvrir une copie en Ukraine. Pendant cinquante ans, à part quelques rares exceptions, le cinéma homosexuel reste dans l'invisibilité, au mieux dans le non-dit.
Fin juin 1969, les émeutes de Stonewall sont le point de départ du mouvement de libération gay et lesbien: dans son sillon, s'épanouissent sur les écrans des films enfin sans tabous. En 2013, La vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche reçoit la Palme d'Or à Cannes. En 2017 c'est l'Oscar avec Moonlight de Barry Jenkins, et en 2018 le César pour 120 battements par minute de Robin Campillo.
C'est cette histoire sur cent ans, où se lient intimement cinéma et évolution des mœurs, que "Champs d'amours" propose de raconter, à travers des extraits de films, mais aussi des affiches, des installations, des œuvres artistiques et des archives inédites. Comédies populaires, documentaires, biographies, films rares et militants, histoires d'amour du monde entier : pour la première fois, une exposition met en lumière (toutes) les couleurs du cinéma arc-en-ciel.
Cette exposition est le fruit d'un travail remarquable de la part du commissaire général Alain Burosse et de ses quatre co-comissaires Laurent Bocahut, Michèle Collery, Jean-Baptiste Erreca et Didier Roth-Bettoni en collaboration avec la Cinémathèque française.
En parallèle de l’exposition, les visiteurs pourront poursuivre leur chemin en allant voir la rétrospective « Libérations sexuelles, révolutions visuelles » du 19 juin au 11 juillet 2019 à La Cinémathèque française. Une programmation de Nicole Brenez et Stéphane Gérard. Un mois de cinéma enfiévré, en une trentaine de séances révoltées, à l’assaut aussi bien des préjugés que des carcans esthétiques.
Plus d’infos http://www.cinematheque.fr
Crédit photo d'introduction: Moonlight - Réalisateur : Barry Jenkins - Personnages : Juan (Mahershala Ali) et Little (Alex R. Hibbert) © Mars Films
Imprimé Arc-en-ciel Imprimé planète bleue
Exposition gratuite du 25 juin au 28 septembre 2019 à l'Hôtel de Ville de Paris Salle Saint-Jean. Accès par la rue Lobau.
Imprimé Keith Haring
Imprimé Jardin des Tuileries