Philippe Pasqua

Une singularité assumée

Peintre figuratif, au style expressionniste, Philippe Pasqua vit la peinture comme une performance physique. « Ce que je cherche dans l'art, c'est surtout une gestuelle. La sensation de la peinture est phénoménale, c'est plus fort que n'importe quelle drogue! Il n'a que la peinture qui peut donner ce genre d'émotions et de sensations », explique l'artiste.


Il est facile de trouver dans son travail des influences artistiques britanniques assumées par l’artiste, comme celles de Lucian Freud ou de Francis Bacon. Dans la continuité de Bacon, l'artiste touche à "un ordre de réalité chair et sang" selon la belle formule de Michel Leiris.


Ses productions sont souvent mises en perspective avec celles de Damien Hirst, ou de Jenny Saville, cheffe de file des Young British Artists. Le vérisme expressionniste d’inspiration germanique semble également faire partie de l’héritage de Pasqua.


Quelle que soit l’évidence des rapprochements artistiques ou thématiques, l’artiste s’impose avec un langage artistique propre pour affirmer la puissance de la singularité et la beauté de la différence. À travers l’art du portrait, Pasqua réhabilite ce qui est mis à l’écart, rejeté ou détruit. Ainsi les êtres hors normes acquièrent une humanité et une dignité exaltée.

*texte pris du catalogue de l'exposition Borderline//Philippe Pasqua au Musée océanogrpahique de Monaco en 2017

Le monumental

La sculpture monumentale lui ouvre aussi une autre dimension spatiale, l’amène à développer d’autres thématiques, plus engagées pourrait-on dire, tout en restant fidèle à la figure humaine, à l’image de l’œuvre Face Off, portrait d’une petite fille à la double face de vie et de mort.

Les sculptures d’animaux marins comme les singes au masque de clown composant La Cène, œuvre exposée parallèlement sous la verrière de la Galerie RX, à Paris, interrogent le rapport de l’homme à la nature, sa capacité à la détruire comme à se détruire lui-même. « Ma première intention a été de mettre des singes en train de grimper, mais ce n’était pas suffisant. Je les voulais plus intelligents, soucieux de ne pas se faire reconnaître dans leur délit. Plutôt qu’une cagoule, j’ai choisi de leur mettre des masques de clown », explique l’artiste.

Un mécène fidèle

En 2016, Christophe Février découvre l’œuvre hors du commun de l’artiste français Philippe Pasqua. Il est tout de suite séduit par la force visuelle de ses nouveaux projets monumentaux et décide de se lancer dans l’aventure du mécénat artistique. Il investit dans la production de plusieurs œuvres monumentales pour sa future exposition personnelle au Musée océanographique de Monaco et dans la coproduction d’un documentaire et court métrage sur l’artiste.

« Un vrai coup de cœur. J’ai été impressionné par le gigantisme mais aussi par la précision et le détail dans toutes ses œuvres. Les projets d’expositions et tous les événements qui s’annoncent pour les prochaines années m'enthousiasment » nous confie Christophe Février. « Nous allons surprendre les amateurs et les collectionneurs d’art qui je l’espère se laisseront séduire par les réalisations de Philippe »  ajoute le mécène.

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Philippe Pasqua devant Santa Muerte au Musée océanographique de Monaco en mai 2017

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Philippe Pasqua avec son mécène au Musée océanographique de Monaco en mai 2017
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Face Off, 2017, sculpture en bronze à patine grise, 3m x 4m.
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Tyrannosaurus Rex, 2013, sculpture en aluminum chromé sur le ponton de la Compagnie des Bateaux-Mouches, 7m x 4m.

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Olivier, 2018, sculpture en bronze à patine blanche dans le jardin de The Storage, 6m.